Regardons maintenant le caractère d’E Bach… Il travaille seul, déteste les horaires fixes et les règlements. Son énergie est débordante. Il est d’après les collaborateurs qui l’ont approché de près solitaire, peu social, sûr de lui et capable de prendre des décisions rapidement. Il peut être impulsif, impatient, donc se mettre facilement en colère, mais ça retombe aussitôt. Parfois, il a des petits gestes neveux, saccadés. Pour les aspects positifs, il est gentil, rempli de compassion, déterminé. Il a l’esprit vif, sa confiance en lui est stimulante. Il est courageux, altruiste et généreux. C’est un original.
Regardons maintenant la première fleur qui retiendra son attention… La Balsamine de l’Immalaya = Impatiens glandulifera.
C’est une plante très commune qui pousse en milieu humide, de préférence au bord de l’eau ou dans des zone marécageuses. Elle est capable, une fois germée de proliférer en colonies, chacune rivalisant et repoussant l’autre. Sa croissance peut être fulgurante (2 à 3 cm par jour). Cette plante n’est pas très populaire, dans la mesure où, lorsqu’elle s’implante, il est difficile de déloger sa masse végétale vigoureuse qui exige parfois des campagnes d’arrachage fastidieuses. Sa tige dressée (la plante peut atteindre 2 à 3 m de haut) est charnue, creuse (la plante étant gorgée d’eau) et de couleur rouge bronze d’un type très conquérant. Elle possède des lignes de force longitudinales qui ressemblent à des muscles bandés. Elle se présente comme un bambou avec
des segments composés d’anneaux à leur extrémité, les quels renforcent sa structure. Les tiges latérales forment un angle de 60 degrés avec la tige principale. L’insertion des feuilles se fait sur les nœuds. Si la tige est coupée, la plante se fane rapidement et s’affaisse. Ses feuilles sont lancéolées, grandes, dressées, finement dentées à la manière d’une scie, vert foncé (chlorophylle) à nervure centrale. Regardons maintenant les correspondances, les résonances sur le plan du caractère humain : rapidité, tension, directivité, résolution, concentration. Les choses doivent être faites sans retard.
Au sommet des tiges se trouve la fleur plus ou moins rose, accrochée comme
suspendue en équilibre et toute faite de délicatesse. Cette fleur est aussi originale que celle d’une orchidée à qui elle ressemble de loin. Elle possède 5 pétales soudés qui la font ressembler à un casque creux. Les abeilles s’y glissent pour recueillir le nectar et du pollen dans leurs poils. En rentrant dans la corolle, un système de levier fait que le pistil s’abaisse sur leur dos, curieux phénomène qui à l’abri de la fleur assure la fécondation croisée.
Le type « impatiens » possède un caractère unique. Aisance, équilibre, gentillesse, compassion contraste avec son aspect tendu et anguleux. Lorsque l’été avance, les fruits appelés capsules arrivant à maturité expulsent avec violence et sans crier gare des graines assez grosses qui sont projetées et qui crépitent en percutant les feuilles alentour. Le type impatiens peut rentrer dans des explosions de colère et des formes d’irritations incontrôlées. Il a les désir de précipiter les choses.
La description que Bach a fait concernant ses fleurs n’a cessé d’évoluer, de se transformer au fil de ses idées et de ses publications (citons parmi celle-là « Quelques nouveaux remèdes et nouveaux usages », puis « quelques considérations fondamentales sur la maladie et les guérisons » en 1930, « Libère toi toi-même » en 1932, « Douze grands remèdes » en 1933, « Les douze guérisseurs » en 1933, « Les douze guérisseurs et les quatre auxiliaires » en 1934, « Les douze guérisseurs et autres remèdes » en 1936). Le remède « Impatiens » convient parfaitement à Ed Bach qui avait la sensation d’être un champ de douleurs : ulcères aux jambes, maux de tête, tics douloureux…
On comprend que les personnes de type Impatiens sont conduites par le mental. Elles ne sont jamais détendues et sont prises d’envies subites de bouger (énergie cinétique de la plante). Elles se grattent et gigotent nerveusement. Elles sont réactives, anticipent, et ne sont ni sensibles, ni réceptives. Elles peuvent se mettre en colère (leur visage devient rouge carmin) et être en proie à des accès de douleur aiguë de type nerveux. De manière très contrastée avec sa vigueur, la plante est fragile, pleine d’eau, fraîche et peut même s’avachir quand elle est coupée (l’énergie retombe très vite). N’oublions pas l’aspect positif (ce que la plante montre d’elle même) : la douceur, la délicatesse de cette belle fleur mauve pâle va de pair avec la compassion qui anime la personne de ce type.