Plantes et typologie, le grand virage (2)

Fin septembre 2028, le Dr Edward Bach marche sur les berge de la rivière Usk entre Abergavenny et Crickhowell dans le sud est du pays de Galle. Il vient de quitter Londres sur un coup de tête. Il faut dire l’usure de cet homme face à toutes les embûches qu’on lui met… Par exemple, lorsqu’il dit et publie à la suite d’Hanneman (père fondateur de l’homéopathie) qu’il est juste que le praticien prépare ses propres remèdes, et qu’avant de les prescrire à ses patients, il les essaye sur lui-même, la corporation des Apothicaires le traduit devant les tribunaux et lui fait retirer son droit d’exercer la médecine. Comme aujourd’hui, les sociétés pharmaceutiques d’alors frappent dans la première moitié du 20ème siècle un médecin parce qu’il menace leur monopole et leurs profits. De même, nouveaux remèdes (vaccins homéopathiques polyvalents aux applications universelles), nouvelle utilisation, nouvelle conception d’une médecine qui cesse d’être basée sur la science de la maladie (pathologie)… voilà qui ne plaît pas trop aux allopathes. Il a eu tant de fois maille à partir avec l’ordre des médecins qui l’ont également menacé.

Epuisé, Ed. Bach va se détourner peu à peu de cet ancien monde et orienter ses recherches vers les plantes. Maintenant, le seul laboratoire dont il a besoin devient sa qualité d’être, ses observations et son intuition ! Jusqu’à présent, les herbiers comme les pharmacopées ne parlaient que des aspects physiques de la plante et de ses effets chimiques sur les maladies. Ed. Bach quant-à lui est convaincu que la maladie commence par un problème d’ordre émotionnel et/ou mental et que les qualités subtiles des plantes interagissent de manière positive sur la typologie émotionnelle et comportementale des gens qu’il soigne.

A terme, s’il arrive à décrypter ces qualités, il arrivera à soigner tous les maux de la terre. Ainsi, il déplace son regard de la relation de cause à effet extérieure vers une relation de cause à effet intérieure. Et il commence en premier lieu à chercher des remèdes qui lui permettent de corriger ses propres excès.

Selon sa collaboratrice, Nora Weeks, il va passer ses journées à examiner de nombreuses plantes, notant l’endroit et le type de sol sur lequel elles poussent, leur couleur, leur forme, le nombre de pétales, leur mode de multiplication, par tubercules, racines ou graines. Probablement, Ed. Bach est-il également clairvoyant. Son but consistera à trouver les plantes équivalentes à ces typologies humaines. Ainsi, il commencera par lui même : attiré par une plante, il l’observera avec son ressenti en utilisant par exemple sa main comme antenne pour regarder si la plante est capable de transformer son propre état émotionnel discordant du moment en une sensation de plaisir, de paix, de calme.