Du jazz à la voix du tambour


Ma pratique du (des) saxophone(s) a toujours été associée au monde du Jazz et de l’improvisation. Aujourd’hui, je peux à peine décrire le bouillonnement intérieur qui se produisit, lorsqu’à l’âge de 14 ans j’ai pu libérer ma créativité avec mon sax alto flambant neuf. Je sentais brûler dans mes veines une passion pour le jazz qui me procurait beaucoup d’exaltation et de bonheur mêlés ! J’étais fou, ivre de sensations nouvelles, un peu comme le navigateur, qui, las d’affronter les mers, découvre au petit matin, en sortant des brumes, une terre nouvelle. Des vibrations inconnues montaient dans les airs, chargées d’un parfum de liberté. « Terre…terre ! » Je pouvais enfin débarquer. Alors je me suis adonné à ces harmonies pressenties et déjà si familières. Plus je m’exerçais, plus les notes semblaient sortir spontanément de mon instrument. J’avais l’impression qu’elles me guidaient. A mes yeux tout cela coulait de source ! Croiser le fer avec d’illustres grands frères en jouant à leur côté par enregistrement interposé fut mon école. Très vite j’appris à jouer « d’oreille ». Puis je m’aperçus, en plongeant à l’intérieur de moi-même que j’entendais également beaucoup de choses auxquelles je n’avais pas encore prêté attention. C’est ainsi que je me mis à composer et à écrire la musique. Les choses s’enchaînèrent ensuite avec des rencontres, des occasions de monter sur scène, de constituer des orchestres. De l’apogée de ce développement, il reste aujourd’hui deux albums CD : « Voici le jour » et « Traversées » qui résument l’état de grâce et d’urgence, insufflé par cette inspiration jaillissante et la conscience d’être habité du fort sentiment de la présence divine.

Le tambour et les dodgéridoos, vecteurs de guérison…

Dans la même conscience du moment présent, c’est avec plaisir que je me laisse aujourd’hui guider par mon tambour et mes didgéridoos. Le geste musical continue de se manifester, puisant dans mes profondeurs. La danse du corps s’en mêle accordée à la petite musique guérisseuse du tambour, venue naturellement se nicher au plus près des sources de mon essence humaine. Le tambour me demande le plus souvent de joindre ma voix à sa sonorité afin d’éveiller avec le chakra du cœur le potentiel de guérison qui sommeille en chacun de nous.

C’est ainsi qu’en choisissant de me consacrer à l’aide à la personne et la quarantaine approchant, je me suis de nouveau laissé porter par toutes ces vibrations, cette force de Vie présente en moi et autour de moi. Le tambour m’a ouvert ses portes et permis de me connecter à mes racines. Dès que sa voix résonne, un espace Sacré se met en place qui invite à se relier au Ciel et à la Terre. Avec son apport, je peux aider les gens qui me visitent à nettoyer les vieilles mémoires cellulaires qui les encombrent encore au moment où ils choisissent à leur tour de devenir Maîtres de leur vie.

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