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Portrait et indications des 38 fleurs + 1
Le Dr Bach écrivait :
« La maladie est une réaction face aux intrusions. Cet échec temporaire provoque une dépression qui se manifeste quand nous laissons les autres s’ingérer dans notre vie et semer le doute, la peur ou l’indifférence dans nos esprits ».
Le Dr Bach a réparti les 38 fleurs en 7 groupes correspondant aux conflits fondamentaux qui nous empêchent d’être fidèles à nous-mêmes :
La peur qui bloque les initiatives et la créativité :
Tremble (Aspen), Prunier sauvage (Cherry plum), Mimule (Mimulus), Marronnier rouge (Red chestnut), Hélianthème (Rock rose).
L’incertitude qui fige notre visée, nous empêche de nous révéler dans l’existence – c’est le surplace :
Plumbago (Cerato), Ajonc (Gorse), Gentiane (Gentian), Charme (Hornbeam), Gnavelle (Scleranthus), Avoine sauvage (Wild oat).
La solitude source d’isolement, de souffrance, d’exclusion, d’incompréhension :
Bruyère (Heather), Impatiente (Impatiens), Hottonie des marais (Water violet).
Le manque d’ancrage et d’implication dans la vie, sources d’illusions, détourne notre attention du moment présent et dilapide notre vitalité :
Bourgeon de marronnier (Chestnut bud), Clématite (Clematis), Chèvrefeuille (Honeysuckle), Moutarde (Mustard), Olivier (Olive), Marronnier blanc (White chestnut), Eglantier (Wild rose).
Le découragement et le désespoir qui suscite un sentiment débordant d’inadéquation, de résignation, cause d’un renoncement à la joie d’être :
Pommier sauvage (Crab apple), Orme (Elm), Mélèze (Larch), Chêne (Oak), Pin (Pine), Dame–d’onze heures ou Ornithogale (Star of Bethleem), Châtaigner (Sweet chestnut), Saule (Willow).
L’ingérence dans les affaires des autres, qui nous empêche d’être centré, juste et authentique. Notre ego sur actif veut corriger sur le champ toute erreur :
Hêtre (Beech), Chicorée (Chicory), Eau de roche (Rock water), Vervaine (Vervain), Vigne (Vine).
L’hypersensibilité aux influences et aux idées fait qu’on renonce à exprimer pleinement sa différence, qu’on étouffe sa propre créativité en réprimant celle des autres.
Aigremoine (Agrimony), Centaurée (Centaury), Houx (Holly), Noyer (Walnut)
1 . Agrimony – Aigremoine
Agrimonia Eupatoria
(4ème remède guérisseur)
L’hypersensibilité aux influences et aux idées fait qu’on renonce à exprimer pleinement sa différence, qu’on étouffe sa propre créativité en réprimant celle des autres.
Très sociable, sensible, d’apparence joviale et insouciante, notre être en profondeur est solitaire, inquiet, tourmenté, agité. Comment avoir foi dans la vie quand tant de tragédies se déroulent ici bas ? Il aime les stimulations de la compagnie mais détourne tout ce qui pourrait le conduire sur le chemin de sa vérité intérieure en se cachant derrière le masque de ses plaisanteries. Pour ne déplaire à personne (car il est très perturbé face aux conflits), il refoule, bois, s’oublie, fuis, minimise, et cherche des compromis. Pour évoluer, nous sommes invités à modérer le flot de pensées que charrie notre extrême émotivité, à mieux assumer nos positions lors des confrontations. Nous acquérons alors une spontanéité vraie, une clarté d’âme, qui nous procure un sentiment de paix intérieure.
La plante, disséminée, aime le passage. Elle s’élance et se dresse tête basse. Ses racines vivaces se gorgent de réserves. La direction de sa croissance et ses fleurs, en épis solitaires, indiquent sa vive détermination à rejoindre gaiement la Source, sa vérité intérieure. L’essence permet de retrouver confiance dans la multiplicité de nos expressions individuelles. Elle nous apporte la paix.
2 . Aspen – Peuplier tremble
Populus tremula
La peur qui bloque les initiatives et la créativité :
Des peurs occultes, inexplicables, vagues, d’origine inconnue, paralysent l’action. Notre être appréhende, attend, se sent menacé par ces ombres surnaturelles qui passent. L’âme est troublée. Ces prémonitions augurent d’une catastrophe imminente : chair de poule, sentiment d’être incompris ! L’être qui tremble d’une nervosité mal identifiée, devient poreux au monde médiumnique, et sens déferler sur lui des énergies invisibles au pouvoir effrayant. Des réalités non perceptibles à nos sens communs se manifestent. Pour évoluer, nous sommes invités à rencontrer l’inconnu. Alors, nous apprivoisons notre sensibilité extrême et vivons le mystère de la vie à visage découvert.
L’arbre menu, possède un port ouvert, diffus et délicat. Ses racine restent superficielle. Sa taille est modeste, sa longévité limitée. L’écorce de l’arbre, lisse et argentée semble fantomatique. Rêve ou réalité ? Les feuilles tremblent au moindre vent.Les fleurs en chatons duveteux sont suspendues, fin février, début mars, prêtes à tomber dans le vide. Regardant la terre, elles semblent fuir le ciel et l’invisible. A la fin, c’est un fin duvet blanc de graines qui flotte dans l’air, emporté par le vent. L’essence hisse notre conscience à des niveaux plus subtils.
3 . Beech – Hêtre
Fagus sylvatica
L’ingérence dans les affaires des autres, qui nous empêche d’être centré, juste et authentique. Notre ego sur actif veut corriger sur le champ toute erreur :
Notre être restreint sa joie de vivre en adoptant un comportement tatillon, intolérant, arrogant, strict, parfois cynique. Sa critique permanente souligne qu’il ne saurait y avoir conception plus parfaite que la sienne, surtout en matière d’exactitude, d’ordre, de discipline ! Aucun détail ne trouve grâce à ses yeux. De tendance intransigeante, inflexible, colérique, il manque d’objectivité, de compréhension et de compassion envers les autres. La liberté des autres l’ulcère. Ses préjugés l’emportent. Ses normes sont pointilleuses et son manque d’estime de lui même le pousse à développer un sentiment de supériorité. Il fait souvent la morale. Pour évoluer, nous sommes invités à contacter une vision généreuse, tolérante, indulgente et bienveillante des autres. À chacun sa voie pour trouver son équilibre, à chacun son propre sens de la beauté et du bien ! D’autres valeurs que les nôtres méritent respect !
Le silence sous la voûte d’une hêtraie invite à la méditation, à l’écoute.L’arbre est raffiné, son bois est superbe. Son port est magnifique et élevé. Son feuillage est si fourni et si haut, qu’à son pied, nul autre végétal n’arrive à trouver assez de lumière pour croître. Mais attention, un coup de vent et le voilà abattu car ses racines restent superficielles. Sa splendeur doit-elle étouffer la réalité qui l’entoure ? Loin d’écraser, ces belles qualités pourraient révéler la beauté de bien des paysage. L’essence apporte sérénité, indulgence, compréhension, sensibilité, écoute.
4 . Centaury – Petite Centaurée
Centaurium erythaea
(7ème remède guérisseur)
L’hypersensibilité aux influences et aux idées fait qu’on renonce à exprimer pleinement sa différence, qu’on étouffe sa propre créativité en réprimant celle des autres.
Manquant d’affirmation puis de volonté, notre être qui a du mal à conquérir sa liberté renonce à se réaliser. Altruiste, attentiste, réceptif, serviable à l’excès jusqu’au masochisme, sa générosité naturelle reste soumise, attirée par les tyrans et les illuminés de passage. Son esprit de sacrifice porte la marque d’un sentiment d’infériorité qui le rend faible. Au service des autres, sensible à leurs compliments, il devient esclave de sa propre gentillesse et néglige ses intérêts propres. Pour évoluer, nous sommes invités à mieux affirmer notre détermination, à être à l’écoute de nos objectifs intérieurs, et à mieux gérer notre propre partie.
La plante passe inaperçue et s’adapte sur des terrains pauvres, parmi les herbes sèches. Elle semble fragile et passive, ses fleurs hésitant à s’épanouir. Difficiles à repérer, les étoiles de ces dernières, loin d’être anodines, dégagent pourtant tout un monde de délicatesse, de disponibilité, de rose douceur qui invite au rayonnement de l’individuation ! L’essence consolide notre caractère pour nous aider à nous réaliser avec détermination. Un sentiment de force émerge alors.
5 . Cerato – Plumbago
Ceratostigma willmottiana
(8ème remède guérisseur)
L’incertitude qui fige notre visée, nous empêche de nous révéler dans l’existence – c’est le surplace :
Notre être perd de vue ce qui est essentiel, juste et vrai pour lui. Il a besoin de protection et s’en remet aveuglément aux conseils des autres, se laissant facilement entraîner sur de fausses pistes. Son défaut est l’ignorance. Pour combler sa soif d’apprendre et de comprendre, il copie les conventions du moment, questionne à tout-va, dénigre sa propre capacité à prendre les décisions qui l’engagent, leur préférant l’appui et l’approbation des autres. Pour évoluer, nous sommes invités à nous fier davantage à notre intuition, à nous baser sur nos propres jugements, et à laisser notre guide intérieur diriger la situation.
Ce buisson vivace, d’origine tibétaine, est touffu. Son geste est diffus. La plante domestiquée, ne produit pas de graines. Elle possède des fleurs à cinq pétales d’un bleu intense. La vraie vie spirituelle repose sur le fait que l’on se reconnaisse autonome, conscient de notre pouvoir intérieur, libre d’affirmer de façon pleinement responsable : « Je Suis ». L’essence nous permet de retrouver confiance en nos propres affaires. Elle renforce nos qualités d’enseignant et nous apprend la sagesse. Elle nous redonne confiance dans notre propre intuition.
6 . Cherry plum – Prunier myrobolan
Prunus Cerasifera myrabolana
La peur qui bloque les initiatives et la créativité :
À deux pas de perdre raison, des pulsions incontrôlables poussent notre être à commettre l’irréparable. Ces sombres envies se déchaînent à son insu. Des pensées obsédantes le plongent dans un état de crise, désespéré. Au paroxysme du décrochage, la folie guette, un déclenchement de tensions extrêmes menace l’équilibre nerveux. Pour évoluer, nous sommes invités à puiser dans l’immense réservoir de nos ressources subconscientes, la force de nous confronter aux plus grands défis spirituels. Ces vérités profondes forgent notre âme sur terre.
Ce petit arbre possède un tronc nerveux, dressé, ténu, lisse, divisé en bouquet. Les individus présentent une grande variabilité de leurs caractéristiques : l’espèce est instable. La formation des fruits (des cerises jaunes) est rare. La floraison exubérante présente des fleurs blanches, mellifères et très précoces, qui annoncent le retour à la vie. Les feuilles nouvelles, vert tendre, claironnent le printemps, tandis que les haies étincelantes, sorties des terribles giboulées, convient la nature à la réconciliation et à la paix. L’essence invite à puiser, dans un bain d’énergie spirituelle, la ressource de se détendre. Elle apporte force mentale et confiance.
7 . Chestnut bud – bourgeons de Marronnier d’Inde
Aesculus hippocastanum
Le manque d’ancrage et d’implication dans la vie, sources d’illusions détourne notre attention du moment présent et dilapide notre vitalité :
Notre être ne profite pas des enseignements contenus dans les expériences réitérées qui se présentent à lui. Il se précipite et collectionne les mêmes erreurs sans tenir compte de ses acquis. Le film tourne en rond, l’attention est distraite, l’observation distante. Les vieux schémas de pensée et d’action se présentent de nouveau, mais l’être pour autant ne gagne pas en connaissance. Les bénéfices des leçons de la vie ne s’impriment pas dans sa conscience. La vie superficielle semble cahotante. Pour évoluer, nous sommes invités à nous concentrer sur les ressources de notre richesse intérieure. Nous y intégrons l’expérience acquise, fruit de l’attention que nous portons aux situations concrètes.
Le bourgeon de marronnier est un concentré de déploiement. Tel un éléphant végétal, il renferme toute la mémoire de son développement. Le bourgeon un peu lourd, poisseux et paresseux, contient, dans son éclosion future, la force d’une trame magnétique, qui se souvient de tout. L’essence stimule la conscience de l’expérience acquise et permet de s’y fier. Elle nous aide à dire « oui » aux leçons de la vie et soutient le souffle de l’âme.
8 . Chicory – Chicorée
Chicorum intybus
(5ème remède guérisseur)
L’ingérence dans les affaires des autres, qui nous empêche d’être centré, juste et authentique. Notre ego sur actif veut corriger sur le champ toute erreur :
Sous des dehors faussement altruistes, notre être, qui a besoin des autres, s’ingère dans leur vie. Il s’apitoie sur lui-même et se sent brimé. Changeant, son charme masque une nature possessive, manipulatrice, narcissique, égoïste, calculatrice, parfois colérique, vindicative, jalouse, malveillante. Il a tendance à dominer son entourage de manière méprisante, prétextant, vexé, que c’est lui la victime ! Il est avide de reconnaissance, possessif. Son amour très conditionnel fait qu’il exige qu’on l’aime. Il a du mal à pardonner. En sa présence on se sent vidé de sa substance, dévitalisé. Pour évoluer, nous sommes invités à donner sans rien attendre en retour, à respecter sans opportunisme, et à bénir tout ce qui nous entoure. Nous devenons désintéressés, et nous consacrons aux autres.
La fleur appelée étoile de Marie est délicate, noble et bienveillante. Son amour puise dans le pur indigo pâle de ses pétales, l’élan spirituel de sa force. A l’opposé, les feuilles, coriaces, dentées (qui accaparent la lumière), la tige ligneuse (cramponnée au sol, impossible à arracher) et produisant un lait amer, indiquent un type bien rude. L’essence apporte amour sans restriction, compassion, consolation, tolérance vis-à-vis du besoin d’autonomie et de liberté des autres.
9 . Clematis – Clématite
Clematis vitalba
(2ème remède guérisseur)
Le manque d’ancrage et d’implication dans la vie, sources d’illusions, détourne notre attention du moment présent et dilapide notre vitalité :
Notre être, qui se réfugie dans l’imaginaire, décroche de la réalité. Il plane, s’évade, somnole, les sens assoupis dans les vagues de brouillard d’un monde parallèle. Très décontracté, détaché, distrait, paresseux, il semble s’évanouir dans la pâle confusion de son rêve. C’est un « mental » juvénile et inconscient des émotions qui le traversent : les choses concrètes l’ennuient. Son manque d’attention le rend maladroit. Il se retire imperturbablement à l’intérieur de lui-même car le moment présent ne l’intéresse pas. A l’égal de sa léthargie, son désir de vivre semble faible. Pour évoluer, nous sommes invités à mener notre créativité vers des réalisations matérielles abouties, et à mettre en pratique nos inspirations de façon assidue et constante.
La plante grimpe au ciel en s’appuyant sur les haies, garantissant son maintien, en les recouvrant d’une masse tremblante et gélatineuse qui hypnotise. La clématite se projette mais laisse au vent le soin d’emporter ses graines. Ses fleurs blanches scintillent. Elles revêtent les taillis et les haies d’un voile de dentelle argenté, vaporeux, réfléchissant et féerique. En colonie, la clématite dessine des paysages aux contours laiteux, improbables. L’essence stimule la conscience du moment présent.
10 . Crab apple – Pommier sauvage
Malus sylvestris
Le découragement et le désespoir qui suscite un sentiment débordant d’inadéquation, de résignation, cause d’un renoncement à la joie d’être :
Un sentiment diffus de dégoût, de honte, contraint notre être à chasser de lui tout désordre susceptible de polluer son monde intérieur. Ça peut être un petit défaut, une maladie de peau qui, en apparence, ne paraît pas très importante. En fait, ce détail peut le perturber jusqu’à l’obsession. Il se met à nettoyer à l’excès, à se laver sans cesse pour éliminer l’impur qui empoisonne sa vie. Toute souillure devient une réalité toxique à évacuer sans délai ! Pour évoluer, nous sommes invités à reconnaître, puis à transformer les énergies obscures, qui nous habitent. La répulsion ressentie face à des actes ordinaires de la vie intime et sociale disparaît.
Le gui qui parasite souvent l’arbre est le chancre de son écorce. Les fleurs du pommier sauvage irradient de leur blancheur une beauté simple, douce et joyeuse. De même que la lumière qui en émane, l’amertume des pommes sauvages, fruits à cinq loges, purifie et nettoie. Les petites pommes restent fixées à l’arbre sans pourrir. Comme l’étoile à cinq branches, la pomme est le symbole terrestre de l’immortalité. L’essence favorise l’acceptation de soi pour s’apprécier malgré nos imperfections. Elle est un dépuratif des toxines physiques, émotionnelles et mentales, de l’ensemble des mémoires qui obstruent notre esprit.
11 . Elm – Orme champêtre
Ulmus procera
Le découragement et le désespoir qui suscite un sentiment débordant d’inadéquation, de résignation, cause d’un renoncement à la joie d’être :
Malgré des capacités importantes de chef, notre être se décourage de façon chronique, écrasé par la charge de sa tâche. Il a le sentiment d’être subitement débordé et se sent épuisé à l’idée d’entreprendre. Il n’a jamais douté de sa vocation au dessus du commun, mais par où commencer ? Le doute s’installe, d’autant qu’il ne peut plus reculer face à ses responsabilités qu’il juge incontournables. Pour évoluer, nous sommes invités à retrouver confiance dans le fait que l’Univers nous apporte un soutien infaillible et nous aide au moment opportun à retrouver notre vocation intérieure, qui élève notre âme. Alors, sans appréhension, nous faisons face à la situation.
L’arbre est puissant, dressé, majestueux, souvent multi centenaire. Pourtant, lorsqu’elles apparaissent, ses fleurs rose pâle qui poussent en paquet, tranchent avec cette première impression la teintant d’un arrière plan plus fragile, d’un moral en déroute.La floraison en avançant fait rougeoyer l’arbre qui finit par réchauffer le cœur. Plus tard encore, les samares passeront du vert au marron semant un doute quant aux vraies feuilles. Aucune graine ne germera : cet arbre est stérile. L’arbre fut terrassé malgré sa puissance, dès 1930, par un minuscule champignon de passage, qui décima les colonies européennes. L’essence aide à assumer de nouveau nos responsabilités, à être à la hauteur de nos devoirs tout en nous reconnectant à la Source.
12 . Gentian – Gentiane
Gentiania amarella
(11ème remède guérisseur)
N’arrive pas à se révéler dans sa pleine vérité : visée figée, surplace, incertitude :
Parce qu’il a un grand désir d’utiliser au mieux les ressources de ses qualités, notre être, qui a du mal à prendre du recul, cède au découragement et au pessimisme dès qu’il rencontre des obstacles. Il devient hésitant, insatisfait, déçu de lui-même, se bloque, doute de tout, manque de foi, semble usé et ne fait plus confiance au principe de la providence. Le moindre grain de sable lui rappelle une cuisante défaite. Toujours inquiet, dépressif, il se sent inadapté dans ce monde, assailli par un sentiment d’inutilité. Quelle est sa mission ? Il ne croit plus en rien. Pour évoluer, nous sommes invités à croire qu’au-delà des tensions que nous rencontrons existe toujours une issue positive, et qu’il n’y a pas d’échec pour celui qui aime la vie. Le courage revient, illuminé de joie. De nouvelles perspectives apparaissent, qui métamorphosent l’étroitesse de nos perceptions.
La plante qui fleurit en automne fait face, à découvert, au piétinement des animaux et des marcheurs. Sa vulnérabilité se conjugue avec l’amertume de son goût. La fleur rouge violacé se ferme très vite dès que les conditions météo s’assombrissent. Elle triomphe de la mort et puise dans ses profondeurs une paix divine. L’essence nourrit notre conscience en nous apportant une foi, une détermination qui colorent tout en rose !
13 . Gorse – Ajonc
Ulex europeus
(Remède auxiliaire, soutien aux guérisseurs)
L’incertitude qui fige notre visée, nous empêche de nous révéler dans l’existence – c’est le surplace :
À quoi bon espérer une amélioration ! Notre être renonce à se battre, convaincu que cela ne sert plus à rien. Son triste sort est scellé. Il est prostré, inconsolable. Il a capitulé et démissionne devant le plus petit obstacle. Fataliste et profondément déprimé, il attend que sa condamnation tombe. Il ne croit plus en son salut. Pour évoluer, nous sommes invités à reprendre pied, afin que ré émerge notre volonté de vivre. Le courage revient. Nous acceptons alors notre destin et retrouvons le chemin d’une pensée positive. Notre force vitale se régénère.
La plante coriace et touffue possède une vitalité hors du commun. Ses feuilles piquantes sont des concentrés d’énergie qui aiguillonnent et forcent à réagir ceux qui se sont retirés dans leur désolation. La délicate fleur jaune d’or, reflète la puissance solaire au sortir de l’hiver. Le désespoir fond comme neige au soleil. La vie nouvelle émerge au solstice de printemps, et les épines protègent le buisson fleuri, qui vainc sa fragilité face à la prédation des menaces qui l’assaillent. L’aiguillon du renouveau impulse un élan neuf. Plus tard, en pleine chaleur d’été, la gousse expulse la graine mure dans un claquement qui fait sursauter. L’essence porteuse d’espoir, stimule l’envie de renaître même quand tout semble perdu.
14 . Heather – Bruyère
Caluna vulgaris
(Remède auxiliaire, soutien aux guérisseurs)
La solitude source d’isolement, de souffrance, d’exclusion, d’incompréhension :
Notre être comble son vide en ramenant tout à sa propre personne. La solitude le tourmente. Pour calmer son angoisse existentielle secrète, il parle de lui de manière obsessionnelle, exagère, capte et détourne l’attention de son auditoire, lequel finit par se lasser et se détourner. A la fin, ce « pot de colle » se retrouve seul. Il a besoin d’un public pour continuer d’affabuler et d’asseoir son narcissisme mais sa communication est à sens unique. La discrétion n’est pas la qualité première de cet être pléthorique qui parle fort, sans trêve, et qui adore mettre en scène sa propre légende de vie. Pour évoluer, nous sommes invités à apprendre le silence, l’écoute, et à dépasser notre complexe d’enfant dépendant. Nous nous consacrons à d’autres causes que la nôtre en puisant force et assurance dans un sentiment d’Unité.
Cette plante arbustive « de paysage » recouvre les étendues dégagées, sauvages et ventées des landes et des terres de montagne. Elle forme des colonies denses qui s’étalent comme des forets miniatures. Ses fleurs, même desséchées restent collées à la tige. Sa domination étouffe les maigres ressources de ces sols pauvres, qu’elle finit pourtant par stabiliser en y installant son influence rééquilibrante. L’essence invite à lâcher prise et à nous adonner avec calme à la profondeur du sentiment d’Unité qui nous relie au Tout, vaste et illimité.
15 . Holly – Houx
Ilex aquifolium
(Remède catalyseur, qui favorise la mise en lumière de l’ombre)
L’hypersensibilité aux influences et aux idées fait qu’on renonce à exprimer pleinement sa différence, qu’on étouffe sa propre créativité en réprimant celle des autres.
L’âme est empoisonnée par la rancune, l’envie, la cupidité, la jalousie et la méfiance. Notre être, infesté d’influences obscures, envahi par un désir de destruction, s’est replié sur lui-même, frustré, incapable de contrecarrer sa rage et encore moins de pardonner. Son agitation viole et brise toute intention lumineuse mise au service du sacré. Il est facilement offensé. Sa mauvaise humeur tourne à la paranoïa. Il pense souvent « vengeance ! ». Parfois, la haine envahit son cœur endurci. Pour évoluer, nous sommes invités à développer une meilleure compréhension des autres, et à être amoureux de la vie. Nous ouvrons alors notre cœur, nous réjouissant de leurs succès, devenons bons et reconnaissons mieux notre propre place dans le concert de la diversité. Nous sommes reliés.
Le houx, dont le feuillage est très dense, s’épanouit à l’ombre d’autres végétaux. Les feuilles persistantes, coriaces, cireuses protègent et soutiennent de leur crochets piquants le cœur de l’arbre. Par contraste violent, les baies sont aussi rouges que ses feuilles vert-sombre. Ces dernières s’orientent de façon autonome pour recevoir chacune, dans cette phase sombre, le plus de lumière possible. La plante sacrée qui pousse en groupe, écarte le mal. Dans la mythologie, le houx rend immortel. Le parfum subtil de ses fleurs blanches à quatre pétales, symbole christique de pureté, est un nectar d’amour universel qui apaise et fortifie. L’essence nous aiguillonne pour réveiller la force d’amour qui est en nous. Elle invite à développer des sentiments fondés sur la bienveillance et la bonté.
16 . Honeysuckle – Chèvrefeuille
Lonicera caprifolium
Le manque d’ancrage et d’implication dans la vie, sources d’illusions détourne notre attention du moment présent et dilapide notre vitalité :
Notre être n’arrive pas à se consoler du temps passé. Il se remémore et rêve de se réaliser dans des circonstances qui n’ont plus cours. Il regrette et se projette dans un monde peuplé de souvenirs. Il voudrait tout recommencer de zéro car il n’arrive pas à faire le deuil « de jours heureux qui ne reviendront plus ». Son plaisir est mélancolique : « c’est mort », pense-t-il, nostalgique. Par habitude, il vit dans un mirage peuplé de fantômes et n’arrive plus à s’amuser. Pour évoluer, nous sommes invités à sortir de notre léthargie, de notre paresse, à intégrer le passé, et à le lâcher. Alors, nous activons chaque jour une nouvelle aventure, slalomons et nous secouons dans une volonté d’agir, ici et maintenant.
L’arbuste grimpant, se fraye un chemin parmi les branches qu’il rencontre pour s’y accrocher et s’appuyer dessus à la conquête de la lumière. La fleur rouge et blanche propulse ses filaments et ses trompettes au sortir de l’hiver. Elle répand le soir et la nuit son parfum suave et sucré comme un rêve d’antan. Alors les papillons de nuit la pollinisent. Elle inaugure la levée des brumes et enchante les vieilles scories de sa vitalité volubile. L’essence aide à s’adapter aux changements, à tourner la page du passé, à se réadapter au présent. Assimilant mieux nos souvenirs à notre vécu, la mémoire d’enfance ré émerge comme par enchantement.
17 . Hornbeam – Charme
Carpinus betulus
L’incertitude qui fige notre visée, nous empêche de nous révéler dans l’existence – c’est le surplace :
Notre être est fatigué, son tonus diminué. La routine l’ennuie, l’accable. Il se sent surmené, sans ressort, relâché, asthénique. Il n’arrive pas à se mettre en route, à transformer son énergie, à s’impliquer pleinement. Il peut encore accomplir sa tâche, mais au prix de quel effort ! Sa démotivation et ce poids, qui le poussent à dormir, s’estompent, dès que la mise en route est effectuée. Sa dépression est un nuage qui voile tout enthousiasme. Pour évoluer, nous sommes invités à changer, et à rompre avec notre léthargie en vibrant sur la vague de plaisirs spontanés. Nous cultivons alors cet alliage d’effort et de légèreté, qui créé un état d’esprit pétillant et fait remonter en nous des bulles de joie.
L’arbre robuste possède un bois blanc dur comme fer et lisse qui était utilisé autrefois pour fabriquer des pièces mécaniques soumises à de fortes contraintes et apprécié pour ses qualités de chauffage. Dans la nature, cet arbre qui possède une grande force vitale, apporte une ombre fraîche et dynamique qui régénère. L’ardeur et la couleur de ses frondaisons fleuries encouragent l’action. L’essence redonne dynamisme et vitalité, quand la monotonie et la lassitude mentale s’installent.
18 . Impatiens – Impatiente ou Balsamine de l’Himalaya
Impatiens glandulifera
(1er remède guérisseur)